Nous avions prévu de naviguer directement vers les îles vierges britanniques depuis la Guadeloupe. J’avais déjà fait les papiers de douane en conséquence. Mais comme Willi avait vraiment envie de voir l’ile d’Antigua, nous avons décidé de faire le détour.
Prolonger notre séjour au port de Rivière Sens et refaire les papiers de douane a été très facile, et ceci un samedi matin. Dans les îles françaises les plaisanciers remplissent eux-mêmes les papiers de douane sur un ordinateur spécifique qui se trouve dans certains ports où magasins et le personnel du lieu signe et tamponne ensuite les documents. Le personnel du port de plaisance de Rivière Sens est très serviable et aimable, le seul inconvénient est que leur VHF ne fonctionne pas (donc impossible de s’annoncer au port…). Nous avons passé un très agréable séjour dans le port de Rivière Sens. Il y a un super magasin de fruits et légumes tout près du port, une épicerie, une boucherie, une laverie, plusieurs locations de voitures et quelques restaurants au fond du port. Donc même s’il faut marcher 30-45 minutes pour aller au centre-ville de Basse Terre à pied (on a vu les arrêts de bus mais jamais de bus), le nécessaire est accessible tout proche du port. Et le prix pour notre bateau de 26 Euros (y compris électricité et eau et il y a de l’eau chaude à la douche) est convenable, surtout quand on pense que dans les îles vierges britanique une bouée coûte 30 à 35 US Dollars et une place de port 70 US Dollars.
Le dimanche 15 avril nous sommes partis en début d’après-midi de Rivière Sens pour aller vers Pigeon Island. Comme indiqué dans le blog de Krassy, nous avions aussi le vent à l’envers, donc venant de l’ouest et pas de l’est. Juste avant le mouillage de Pigeon Island, le vent a tourné et forcé. Je voulais aller à ce mouillage pour voir les tortues et car il devait y avoir de bonnes possibilités pour faire du snorkling mais finalement il y avait beaucoup de vent et de roulis et pas de tortues… Nous y avons passé que quelques heures car nous voulions faire la traversée vers Antigua de nuit afin d’arriver en début de matinée là-bas. Vela dare est un bateau au long cours et pas un bateau de course, nous sommes très satisfaits si nous faisons 5 nœuds de vitesse en moyenne. Nous devons donc planifier en conséquence les traversées pour arriver de jour aux ports. Pour la traversée vers Antigua nous avons eu un bon vent de nord-est avec quelques rafales, justes les vagues étaient un peu plus prononcées que ce qui avait été annoncé par la météo et vela dare avait un peu tendance à plonger dans le creux des vagues.
Nous sommes allés directement à Jolly Harbour, sur la côte ouest d’Antigua. Là, il faut amarrer son bateau directement au ponton de la douane, faire toute la paperasse et seulement après on peut aller se mettre au mouillage. Nous avons eu de la chance car une des deux places au ponton de douane était libre. En moins de 20 minutes j’avais nos papiers et ceci en passant par 3 autorités différentes (nous avions remplis en avance nos coordonnées dans le système électronique spécifique à Antigua de ESeaClear et tous les bureaux sont les uns à côté des autres à Jolly Harbour).
Jolly Harbour comprend tout une série de canaux bordés par des maisons avec leurs propres pontons et bateaux. Pour les moins riches, ce sont des maisons mitoyennes avec des « petits » bateaux à moteur. Les villas les plus luxurieuses ont d’un côté vue sur la mer (avec piscine et jacuzzi et accès direct à la plage) et de l’autre un ponton avec un bateau. Ce n’est pas rare de voir des bateaux avec 3 moteurs de 300 chevaux (nous avons 39 chevaux sur vela dare…) placés devant ces habitations.
Nous avons mouillé juste à l’entrée du canal, là où il y a très peu de profondeur, Willi pouvait toucher le sol avec ces pieds quand on se baignait à côté de vela dare. La couleur turquoise de l’eau est absolument magnifique. Mais il y a beaucoup de sédiment et l’eau n’est pas transparente du tout.
Le deuxième jour nous sommes allés voir Nelson Dockyard, la raison de notre visite à Antigua. Nous avons pris le bus public depuis Jolly Harbour jusqu’à St Johns puis avons pris un autre bus jusqu’à British Harbour où se trouve le fameux Nelson Dockyard. Nous avons attendu que la pluie se calme en visitant le musée puis nous sommes allés nous balader entre les bâtiments historiques puis dans le parc national où nous avions une superbe vue sur les baies avoisinantes.
English Harbour et Falmouth Harbour sont connus pour abriter des énormes yachts. En effet les pontons de Falmouth Harbour sont tellement larges que le matériel y est apporté en voiture. Nous avons demandé à un employé qui faisait le plein d’un bateau combien de litres il mettait dans le réservoir : 47’000 litres ! Je ne sais pas combien de miles ils peuvent faire avec un plein de carburant mais nous ferions 4 fois le tour du monde avec le moteur de vela dare.
Les jours suivants on a profité de notre mouillage très calme pour se baigner, gratter les algues de la coque de vela dare, se promener sur la plage et planifier notre visite aux iles vierges britanniques et américaines. Nous aurions aimé sortir vela dare de l’eau pour refaire l’anti-fouling mais la grue était occupée pour les prochains jours et nous ne voulions pas attendre une semaine ici pour pouvoir faire ces travaux. En effet la fameuse « Antigua Sailing Week » a lieu sous peu (dernière semaine d’avril) et les alentours de British Harbour vont bientôt être surpeuplés. On voit déjà arriver de plus en plus de bateau à Jolly Harbour.
Un matin, le voilier Troll est venu nous dire un petit bonjour en sortant du port. Nous les avions rencontrés à la marina du phare bleu puis à Carriacou. Dommage que nous n’ayons pas su avant qu’ils étaient au port ; ils partent pour St Martin et nous pour les BVI donc il y a peu de chances que nous nous revoyions. On se réjoui toujours de revoir des équipages dont nous avions fait précédemment connaissance et d’échanger sur nos aventures respectives.
Nous prévoyons de partir dimanche matin au lever du jour pour Virgin Gorda, soit 170 miles et nous pensons arriver lundi en fin de journée.
Hello,
je suis heureuse de voir tout ce chemin parcouru, c’est un beau voyage! super et j’ai de tes nouvelles 🙂
Bon vent
Brigitte D
Hello
C’est un magnifique voyage en effet, plein de bonnes surprises.
Salutations des BVI, des îles simplement superbes
Magali