Tahanea

Tahanea, Tahanea

La navigation entre Makemo et Tahanea n’a pas été des plus agréables, mais la beauté de l’atoll de Tahanea nous récompense de nos peines.

Navigation vers Tahanea

Il y avait beaucoup plus de vent et de vagues qu’ annoncés par la météo. Une grosse vague a fait tanguer vela dare et la porte du micro-ondes s’est ouverte et tout le contenu s’est répandu dans le salon. Un sac d’oignons est tombé du hamac à légumes et s’est retrouvé à la mer. Et lorsque nous avons voulu descendre la grande voile, nous avons cassé un glissoire de la grande voile…

les passes de Tahanea

Raie à Tahanea
Raie à Tahanea


A Tahanea nous avons mouillé juste à côté de la passe centrale. Nous avons été faire du snorkling dans les trois passes : à celle du nord nous avons admiré un énorme poisson Napoléon, dans la centrale une raie Léopard est venu tourner autour de nous et dans celle la plus à l’est nous avons beaucoup aimé nager avec les poissons multicolores autour de l’îlot central. 

Le sud


Ensuite nous avons traversé l’atoll pour aller mouiller au sud-est de Makemo, dans 3 mètres d’eau turquoise, à côté du catamaran Ohana Lomi (Didier et Anne).  Après les expériences faites à  Raroia et Makemo, nous avons été étonnés du peu de cailles (bommies, coraux) que nous avons vu lors de la traversée.  Willi est allé plusieurs fois avec Didier pêcher au harpon. Nous mangeons donc du poisson régulièrement et pouvons même gouter des espèces différentes.  

Nous avons à nouveau fait du Paddle Board dans les lagons. Il y  a plein de lagunes qui sont entre les motus (petites iles) et le platier (la rangée de coraux sur laquelle les vagues viennent s’écraser). C’est aussi un des rares endroits où on a vu des plages de sable. Cela change des motus entourés de coraux acérés qui détruisent les chaussures ! La végétation des motus  est ici encore plus ou moins originale, ce ne sont pas des plantations de palmiers, mais des petits feuillus qui peuvent vivre sur le sol de corail. Je pensais qu’on y aurait vu plus d’oiseaux vu que ceux-ci peuvent nicher dans cette végétation. L’atoll de Tahanea était en effet protégé car il y a des « sandpipers des Tuamotu », une espèce d’oiseau en voie de disparition. 

Après une dizaine de jours plutôt ensoleillés, nous avons eu beaucoup de pluie. On en a profité pour laver les linges, torchons, coussins et serpillères qui n’avaient plus été lavés depuis  longtemps.  Ensuite comme le vent venait du nord et que vela dare dansait dans les vagues, nous avons décidé d’aller mouiller au nord-est de l’atoll. 

Nord est de Tahanea


Depuis que nous sommes au mouillage au nord-est, nous avons eu beaucoup d’orages. En quelques minutes le vent change de direction, le bateau tourne, la vitesse du vent augmente, le tonnerre gronde, les éclairs nous éblouissent, les vagues viennent du mauvais côté (pas du côté de la terre mais du lagon, donc elles ont eu le temps de se former et d’être hautes) et vela dare nous secoue dans tous les sens…. Autant dire que les nuits sont courtes… 

Cela fait plusieurs jours que les différents modèles météo annoncent que le vent va tourner et venir d’ouest. C’est ennuyeux car il n y a presque pas de mouillages qui sont abrités pour le vent d’ouest. Ce qui est encore plus ennuyeux, c’est que certains modèles prédisent que le vent va passer par le sud et d’autres par le nord. Difficile donc de choisir un mouillage approprié… Willi télécharge donc tous les jours les différents modèles et les discute avec Didier afin de prévoir quand nous allons changer de mouillage et lequel choisir. 

Et après?


Nos réserves de produits frais diminuent et bientôt  nous irons à Fakarava pour retrouver la civilisation. Il n y a en effet pas de village à Tahanea, que quelques personnes qui viennent pendant quelques semaines récolter des noix de coco. Donc pas de magasins ni d internet.

PS : pour ceux qui se demandent comment il peut y avoir un nouvel article de blog alors que nous sommes sur une île inhabitée donc sans internet : j’envoie le texte à ma copine Alexandra via téléphone satellite et elle le publie sur le blog. Un tout grand merci Alexandra.