En Polynésie, sur l’ile de Huahine, on trouve des produits typiques français (foie gras, confit de canard) mais aussi des spécialités polynésiennes tels que les haricots ailés et le Poe.
Les haricots ailés du marché de Huahine
Après le fort épisode de houle qui nous a forcé à rester à bord quelques jours devant le village de Fare (voir article ici sur alerte rouge à Huahine) nous sommes retournés à terre pour acheter des provisions. Comme c’est l’hiver, il y a moins de fruits et légumes. Les quelques mangues sont fades et il n’y a plus d’avocats. Le marché est pour les « lève-tôt », après 10 heures, il n’y a presque plus rien. Dans un stand on a trouvé des des drôles de légumes allongés verts. La vendeuse m’a expliqué qu il s’agissait de haricots ailés. Ils sont aussi appelés haricots de Goa. Il faut les cuisiner comme des haricots verts. Et c’est très bon, très croquant et avec un gout un peu plus prononcé que les haricots verts normaux. En plus, cela coute la moitié du prix de haricots normaux car ils sont plus facile à cultiver.
Le Poe chez Siki
Nous sommes partis ensuite dans le lagon vers le sud ver la plage de Hana Iti. Il y a 5 bouées et il est interdit de mouiller dans la baie. Si toutes les bouées sont occupées, il faut aller sur le banc de sable un peu plus loin. Quand nous sommes arrivés il n’y avait que deux bateaux, nous avons donc pris une bouée. Heureusement il n y avait pas de vent, donc cela fut facile (cela faisait plus de 15 mois que je n avais plus attrapé de bouée avec la perche).
Le gardien de la plage, Siki, est un personnage bien connu des navigateurs et visiteurs de l’endroit. Il est là depuis 22 ans. Il nous a proposé de revenir 2 jours plus tard pour apprendre à faire du pain de coco et du Poe de manioc. Sa recette de pain coco est un peu différente de celle de Wallis à Toau (voir article sur la nourriture traditionelle à Toau). Il y a de la coco râpée dedans, de la poudre à lever à la place de la levure et c’est cuit dans des feuilles sur le feu de bois.
Le Poe peut être fait avec de la courge, de la banane ou aussi du manioc. Le manioc est pelé puis râpé. Ensuite il est mélangé avec un peu de lait de coco et du sucre avant d’être emballé dans une feuille de bananier et cuit à la vapeur dans une casserole sur le feu de bois. Quand c’est cuit, cela fait une sorte de pavé de pâte. Celle-ci est découpée en morceaux puis déposée dans du lait de coco avant d´être dégustée. C’est bon mais très rassasiant.
Ballades à Hana Iti
Le jour suivant nous avons été marcher le long de la piste en direction de la route principale. C’est la route que nous avions prise avec les vélos lors de notre tour de l’ile (voir article ici). Il y a de magnifiques points de vue sur les deux baies et la végétation est luxuriante. Des manguiers, des bananiers, des papayers et des caramboliers bordent le chemin.
Il est aussi possible de grimper juste en dessus de l’ancienne piscine d’un hotel détruit par un ouragan. Il ne reste plus que des ruines de cet hôtel mais on comprend pourquoi il avait été bâti ici. Depuis le haut de la falaise, la vue sur le mouillage est grandiose.
Comme le temps était calme, on a sorti le paddle board. Nous avons été dans les deux baies attenantes. C´est toujours une sensation magique de passer par dessus les coraux et d’admirer les poissons.
Nous profitons d’avoir le temps et de passer plusieurs jours dans le même endroit. Au contraire des bateaux charters qui changent chaque jour de mouillage. Il y en a beaucoup maintenant car c’est la saison des vacances.
Le mare’a de la baie d’Avea au sud de Huahine
Notre prochain mouillage est tout au sud de Huahine. La baie est immense et on se place sur le banc de sable dans l’eau turquoise magnifique. L’avantage de notre biquille est que nous n’avons que 1m25 de tirant d’eau. On peut donc se mettre sans problème sur le banc de sable de 1m70 et Willi pouvait se tenir debout à côté du bateau. On rigole bien quand on voit les énormes catamarans charters de 50 pieds qui essaient de venir à côté de nous. Ils repartent à toute vitesse…
Il est permis d’utiliser le ponton de l’hôtel pour laisser le dinghy, ce qui est très pratique. Nous en profitons donc pour aller nous balader er voir le Anini mare’a. Un mare’a est un ancien lieu de culte de la population indigène. Celui-ci n’est pas très grand mais il est situé sur une plage avec vue sur la passe permettant d’entrer dans le lagon. On fait aussi un petit détour pour grimper jusqu’à un point de vue avec un joli petit jardin en dessus du mare’a.
Comme une nouvelle période de vent forte est annoncés, nous repartons vers Fare avant d’aller vers les iles de Raiatea et Tahaa.