Après 20 mois, nous revoilà à Makemo. Et pour moi les raies Manta ont en fait une destination de rêves.

Traversée entre Fakarava et Makemo

Malgré notre toux tenace, nous avons fait la traversée entre Fakarava et Makemo le 11 janvier. Nous étions bien fatigués en arrivant après une vingtaine d’heures de navigation. En début de navigation on a dû mettre le moteur car il n’y avait pas assez de vent. Par contre, en fin de parcours, on a diminué le génois car vela dare allait trop vite. Nous avons finalement passé la passe nord de Makemo environ deux heures avant la marée basse, avec 2 nœuds de courant contre nous mais sans grosses vagues.

Le village de Makemo

Je me réjouissais de revoir le village de Makemo et surtout d’aller chez François. Il nous avait fait de magnifiques bijoux en perle et nacre lors de notre dernier séjour (voir ici le dernier article sur Makemo). Malheureusement il était à Papeete. On nous a recommandé d’aller chez « Béco » qui ferait lui aussi des bijoux sculptés de différent matériaux (dent de cachalot, nacre, perle). On lui a donc commandé 4 bijoux en pensant avoir des pièces très différentes. Mais finalement, il n´avait « que » gravé des perles. Mais ce sont de vrais chef- d’œuvres. Il a réussi à graver des raies Manta, des dauphins ou des tortues d’une finesse infinie sur ces perles. Les bijoux de François m’avaient déjà impressionnée, mais là les gravures sont juste époustouflantes.

Au village on a pu aussi refaire le plein de légumes, d’œufs et de farine aux magasins. On s’est même fait offrir du raisin, des aubergines et des citrons par des villageois. Comme les atolls sont fait de corail, il n’y a presque pas de terre et de plus il ne pleut pas beaucoup. C’est donc très difficile de faire pousser des fruits et légumes et la majorité est importée. On a grandement apprécié ces cadeaux inespérés.

Murphy is on board

Lorsque nous avons quitté le village nous avons constaté que le winch tribord grinçait, qu’il y avait de la graisse qui coulait de notre désalinateur et que l’anémomètre n indiquait plus rien. Donc ceci nous a donné du travail… Malgré le paysage magnifique, on doit travailler au paradis. On a passé deux jours à démonter, nettoyer, graisser et changer les joints du désalinateur. Et on était bien soulagé qu il veuille bien fonctionner à nouveau. On a aussi démonté et graissé le winch. Et on a testé tous les jours l’anémomètre et il semble de nouveau fonctionner (pourquoi une fois oui et une fois non ?)…. C’est vraiment une bête à misère cet anémomètre !

Makemo Est

Nous voulions aussi retourner au mouillage à l’est de Makemo. Là nous avons de nouveau vu Gabriel, Lorenza et Hubert. Ils étaient occupés à récolter et sécher le coprah (noix de coco qui servira á faire de l’huile). Nous leur avons apporté du gâteau et des vêtements et ils nous ont donné des noix de coco.

Sinon nous avons profité des quelques jours sans trop de vent pour faire quelques tours en paddle board.  Le coin est de Makemo est un magnifique camaïeu de bleus et turquoises.

Les raies Manta de Makemo

Mais le plus beau fut d’aller nager avec les raies Manta. Rita du bateau Sunshine avait été nager avec elles un premier jour alors que nous ne les avions pas vues. Quelle joie quand elles sont revenues le jour suivant. Deux splendides raies Manta se gavaient de plancton et faisait des aller-retour avec le courant. Elles n’avaient pas peur du tout et passaient à 50 cm de nous ! J’étais bien trop excitée pour penser à emmener ma caméra sous-marine, donc il n y a pas de photos de cette première rencontre…

Mais voilà, une semaine plus tard, de nouveau du vent de sud-est qui amène des nutriments par-dessus les récifs. Les raies Mantas sont de nouveau là et je saute du dinghy pour aller vers elles. Cette fois elles ne se laissent pas vraiment approcher. Willi est sur le bateau et regarde dans quelle direction elles se dirigent et me le montre. En effet dans les vagues, il n est pas facile de les voir. Mon appareil photo se bloque sans raison apparente, donc je n’ai que quelques photos un peu floues (merci Photoshop…)